• 1994
    Je fréquente ce magasin, en bas de la rue de Strasbourg. Je n'aime pas beaucoup la ville où je vis -je n'y resterai d'ailleurs pas très longtemps- alors je passe mon temps chez Downtown.
    Downtown est une boutique Hip Hop tenue par l'ami d'un ami. Il y vend des fringues, des vinyles, des platines, fait la promo des "block parties" du quartier et des groupes de rap de la ville, graffe les murs de la cité et donne des cours de breakdance.
    C'est un lieu très fréquenté. On y croise des apprentis MC qui écoutent du son et peaufinent leur méthode de deejaying, des graffeurs qui viennent montrer les photos de leurs dernières oeuvres et des B-Boys venus frimer auprès des filles.
    En France, MC Solaar a réussi un énorme tour de passe-passe : la jeunesse le prend pour un rappeur. Le Suprême a déjà appuyé sur la gachette et Dee Nasty a un océan d'avance sur le mouvement.
    Personellement, j'ai l'impression de posséder les 4 meilleurs albums de rap de tous les temps: Licensed to Ill, Paul's Boutique, Check your Head et Ill Communication.
    Cet après midi, Downtown est en ébullition. Vient d'arriver Muse Sick N Hour Mess Age, le dernier album de Public Enemy. Je prends l'intro pleine poire :

    Whole lotta love goin' on
    In da middle of what?
    Say what?
    What's goin' on?

    Je repars chez moi avec la copie cassette de cette bombe et l'écoute toute la nuit, scotché par la violence de la musique et la radicalité des propos. Chuck D et Flavor Flav me transportent à Long Island.
    Les Beastie Boys font la fête pendant que Public Enemy est en guerre...

    2007
    Je viens de retrouver cette cassette, motivé par la lecture du génial Can't Stop Won't Stop de Jeff Chang, "une histoire de la génération Hip Hop".
    Chaque page, je comprends un peu plus pourquoi j'aime tant le mouvement hip hop et son éternel combat.
    Je suis né à l'époque où Kool Herc donne naissance au Hip Hop dans le Bronx et c'est Public Enemy qui m'a donné l'envie de m'y intêresser.

    YO! BUM RUSH THE SHOW 


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  • 16°.
    C'est peu pour un matin d'août dans le sud de la France.
    Je suis en retard mais je n'ai pas envie de me presser.
    Je me suis couché trop tard avec le son de The Good, The Bad and The Queen.

    Je ne me presse pas. La route est exagérément droite.
    Elle traverse les vignes.
    A la radio, Papa don't take no mess - James Brown.
    Bonheur...

    Il paraît que je suis pâle.
    Le citron vert possède des effets secondaires peu agréables.
    Et j'hésite...
    J'hésite...
    DJ Day - A place to go ou alors Grand Master Flash - The Message


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  • De ta bouche, "priori" est un non!
    Mauvais habitude à laquelle je m'habitue (justement).
    Je n'aime pas beaucoup les plannings, palm pilot et assistantes en jupes courtes, mais mes limites sont celles d'un être humain. Ta punition sera le silence et l'absence de sourire quand je me retrouverai au milieu de l'arêne.

    Je ne poserai pas les galettes non plus à la fin du mois, puisque de playlist je n'aurai composée que celle  septembre, en prévision. Je trouve des solutions alternatives chaque été. Je trouverai donc facilement une "alternative party"...
    Je ne prendrai pas les crayons non plus pour t'imaginer un visuel qui ne te correspondra pas (ou plus). Et puis, nous ne dansons plus sur les mêmes boucles.

    Tu ne comprends pas les racines de la musique et de MA musique. Tu aimes les dancefloors propres et désinfectés alors que les clubs qui font l'histoire sentent la sueur et la fumée. Tu me parles de villes que j'ai l'impression de ne pas connaître. Même celle que tu habites me semble différente désormais...

    Et pourtant, je rêve la nuit...

    Genesis - Justice 


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  • Je ne verrai pas la mort à Vegas car je n'aurai pas le temps. Et ce n'est pas bien grave...
    Il paraît que depuis le temps, le Golden Nugget n'a pas changé, qu'on peut toujours devenir riche en bouffant des Big Mac, et que la vapeur d'eau refroidit encore les corps autour de la piscine.
    Et puis, je n'aime pas le désert...

    J'ai trouvé mon île au trésor, joyeuse histoire de hasard. Comme si le maître m'avait donné rendez vous. Peut être veut il m'empêcher d'aller au sud? Peut être veut il que j'abandonne mon rencard avec les anges? Qui sait?
    Mais sur la route, il y a Clint l'immortel, Jérome le souvenir en jaune, des cacahuètes sur le sol...

    Et puis de l'autre côté de la ville, il y a l'inconnu.
    Une nouvelle plage pour une nouvelle promesse. Une nouvelle vague. Une sainte auréolée d'un donut au piment rouge. Jalapeno... Zorro.

    Et les portes de l'exil un peu plus loin. Le fantôme d'Ellroy, souvenir de trajets les jambes recroquevillées.
    Reconnaitrai-je ton odeur en descendant sur le tarmac?

     


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  • Je n'étais pas couché lorsque le kaki a envahi les Champs Elysées.
    Mais le spectacle auquel j'assistais était beaucoup plus intéressant que les petits bonds incessants de notre président-bilboquet.
    J'étais sous/au dessus/en face...
    Lumières aveuglantes pour un premier partage synonyme de décisions. C'est au son de Cheer Chic et au goût du mojito que j'ai peut être trouvé la K-solution : je ne viens plus...

    Faible mais honnête.

    They say if you took it all away
    This love would fall apart
    I say, no way
    You don't know the size of my heart

    Napa Valley.

    Jeune fille, quelle est donc cette danse? Et ces larmes après la fureur noire de ce grand père guitariste? Tu as en ta possession les images de mes mains, tendres mais jamais balladeuses, tu le sais. Demande moi encore une danse! Pas ici mais dans les chaleurs montagnardes...

    Et toi mon pote. Au loin. Aperçu l'année dernière entre deux bateaux dans un port d'échouage. Mes pensées vers Dumas. Courage et amitié éternelle.


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