• I

    Les vagues viennent mourir sur le parebrise. A moins que ce ne soit la pluie. Confusion des couleurs, des genres et des histoires passées. La douleur est une frontière - à nouveau. Un mur atroce qui néglige les sens.

    Take the plan, spin it sideways

    La question est cinématographique puisqu'il s'agit d'un regard. Le regard du monde sur les sentiments et les positions. Le corps est écarté car il n'est que chair devant la caméra. Les larmes s'effacent au montage, tout comme les cernes, gommées pour faire semblant.

    I

    Le rôle est épuisant, pesant, et semble éternel. Sortir du cadre est la seule issue. S'échapper du pouvoir du rectangle, rejoindre les bords. En silence. Sans artifices.

    Fall 


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  • (les putes ne sont plus ce qu'elles étaient)

    Des parcelles de peau s'exhibent à travers les draps et et les coussins. Jeune fille indécente proposant inconsciemment son corps à un être désinhibé. Tu t'en apercevras à l'absence de Marques, je suis resté immobile.

    Because we - are - your friends - You'll never be alone

    Peut être attendais tu mon appel? La tête enfouie dans tes coussins. Chaque parcelle de peau recouverte d'un tissu épais. Je connais ton regret. D'un seul baiser, je l'aurai effacé et t'aurai emmené bien au-delà.

    Because we - are - your friends - You'll never be alone

    J'aperçois tes sous vêtements, feintant une chasse à l'insecte. Je profite de chaque mouvement pour recadrer et zoomer sur tes formes. Je suis porno_graphique. Je me fous du hors cadre. Du hors champ. Ziggy imite la pendule, mais je ne l'entends plus. Je focalise.

    Because we - are - your friends - You'll never be alone

    Ne sois pas jalouse. Je fis pareil avec toi (ton corps). Tu te détestes et tu hais être regardée. Tu n'as rien laché, toujours trop occupé à te soucier du contre champ. Au reflet.

    Tu as raison Drôle de Dame - Tout est question de point de vue.
    Et les putes, c'est plus ce que c'était.


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  • Tick Tock

    La dernière fois que je t'ai sentie, tu descendais un immense escalier couleur terre battue. La rampe large et haute masquait tes mollets, eux mêmes enfouis dans des bottes noires bon marché.
    Tu avais perdu l'éclat de ta chevelure; comme si rester entre quatre murs allemands ternissait la brillance que tu dégageais auparavant. Ton élégance terrestre laissait place au néant. Aucun regard en direction de tes formes. Tu étais transparente.

    Tick Tock

    Tu as hésité trop longtemps pour que le delta soit crédible. Tu voulais savoir si la Marque répandait son pouvoir. Toi qui a perdu son clone un soir de buverie au pub de Shepherd's Bush. Tu voulais savoir si ma compagnie d'un soir allait finir dans mon lit. Tu voulais savoir si la frontière de Virilio était franchissable.

    Tick Tock

    Au contact de ma sphère, ton sourire s'est figé. Tout comme tes souvenirs, ressassés en un millième de secondes, te rendant compte de l'écart entre les deux étages. Tu n'as pas réussi à masquer tes regrets tandis que tu comprenais que mon désir et ma soif de corps ne t'étaient pas destinés.
    J'ai distingué des goutellettes de sueur sur le haut de tes lèvres, comme quand tu prenais le bus vers Aristide, la gorge nouée par l'enjeu et les rencontres possibles.

    Tick Tock

    Ma chère, la Lumière de la Nuit ne te va plus.
    Instant correlation sucks and breeds a pack of lies


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  • A chaque saison son style musical.
    Juin est un flashback. La couleur est en 1994 comme chez Marjane Satrapi.

    D'une promesse commune à un bien commun à une photo en solitaire. Une Bulle coincée entre 2 P en quelque sorte.
    Même si lignes, tubes et pigeons sont coupées, cassés et abattus, l'image a un pouvoir qu'une césure ne peut empêcher. Tu regretteras amèrement la couleur du sable. Presque autant que tu regrettes ton ignorance des matins et des surprises.

    Mes infidélités sont trop nombreuses et prennent des formes trop subtiles pour que je puisse t'expliquer.
    Le Brooklyn Bridge est bien trop grand pour tes minuscules pas. L'as tu seulement déjà traversé?
    Tu comprends maintenant ton hésitation d'un mois en noir et blanc, quand tu prenais connaissance de la Marque et du Départ.

    Tu n'es que locataire de ton bien.
    Le passé des pactes en Technicolor.
    L'esclave de mes cadrages.

    J'ai pitié de ton Envie.
    Et me réjouis de baiser la nuit, après les assauts des éperons. Pendant que le substitut commence à comprendre que tes envies ne sont pas Désir mais Ambition.
    Tu te protèges avec des tentes pendant que je me couvre d'étages et les trajets en ascenseur sont des souvenirs qui s'effacent petit à petit.

    Choisir est une chose, perdre en est une autre.
    You've never seen the lonely me at all


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