• J'adore les videurs, les physionomistes, les gardiens de porte ou bas du front. Appelons les comme bon il nous semble.
    Je les adore avec leur pauvre costume de chez Brice et leurs pompes à deux francs quand ils te laissent pas rentrer parce que t'as des sneakers de basketteurs à 200 dollars.
    Ils n'arrivent même pas à cacher dans leurs yeux le semblant de pouvoir que leur octroie leur position.
    -"Heu, 'scusez moi M'sieur? Vous avez une tache à hauteur de braguette..."
    - "Normal, je viens de refuser l'entrée à un couple qui portait des baggys!"

    Position justement. Seuls. A l'entrée du rade pendant que les clients se déchirent sur le dance floor et descendent des litres de Gin Fizz. Saoulés par les 318 bouteilles de Perrier qu'ils s'envoient en une nuit, et ce, sans aller pisser. On sait jamais, s'il y a un mec en baskets qui rentre.

    Bon j'avoue, je suis barbu, tendance non intégriste. Et alors, c'est un crime le poil au menton???
    J'avoue aussi, que je n'étais pas bourré. En même temps, à 19h08, c'est compliqué.
    J'avoue aussi que j'étais accompagné ... d'un autre barbu...
    J'avoue aussi que je correspondais peut être pas à la clientèle déjà entrée. C'est vrai qu'ils étaient 3 et demi à l'intérieur. Le demi, c'est pour le gars de 15 ans qu'avait un jean slim Diesel et une chemise Kenzo. Le chanteur des Naast quoi!
    J'avoue enfin que j'ai 30 ans et que je paye mes consos avec l'argent que je gagne et pas avec les sous que me donnent Maman et Papa.

    Allez! Avouez le! Vous me sentez aigri!
    Ben non. Même que je le remercie le JC Van Damme de l'entrée!
    Et d'une, c'est le bar dont je me suis vu refuser l'entrée qui m'avait invité, pour raisons professionnelles. Dommage...
    De deux, ca m'a permis de passer une excellente soirée ailleurs, avec des gens formidables.
    De trois, j'ai bu un vin incroyable.

    La semaine prochaine, un article sur le rapport entre le nouveau rock français et les jeans slim.


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  • Les organisateurs de soirées, expositions ou autres évènements sont en panne d'idées.

    Les concepts de base sont contemporains : vernissages d'un nouveau genre, speed dating, speed meeting, 7 to 1, etc... Ces concepts sont des prétextes à des rencontres professionnelles, culturelles ou sexuelles. Rien de bien neuf.
    Par exemple, il est préférable pour l'image de marque d'un club hype de communiquer sur un "7 to 1" branchouille plutôt que sur une partouze pas très classe. Préférable aussi pour un groupe de professionnels financé par la collectivité publique de communiquer sur un "speed meeting" porteur que sur un cocktail à deux balles où se ruent les sous-décideurs.
    Eternel problême du concept mal assumé ou pas assumé du tout.

    Mais si la supercherie s'arrêtaient là...
    Ben non. Figurez vous que ces gentils organisateurs poussent le vice à donner un thème à ces rendez-vous. De la soirée disco à la soirée Casimir en passant par les Cowboys et les Indiens.
    Pour les marketeurs de la night, le monde s'est arrêté de tourner à la fin des années 80.
    Affligeant...

    Le coup de gueule est futile je l'admets.
    Et puis tout ceci n'est pas très grave. On y va quand même, on se fout une plume dans le cul, on se bourre la gueule et on prie pour finir la soirée dans une vraie partouze, avec des putes, du champagne et du hip hop.

    YEAH RIGHT! 


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  • Hier soir, direction Le Boulevard de la Mort avec mon pote zombie.

    Grand moment de jouissance cinématographique après le "grindhouse movie" de Tarantino.
    Et pourquoi un tel sentiment de plaisir à l'apparition du "The End"? Pourquoi des applaudissements dans la salle?

    Parce que la construction du film se calque sur l'acte sexuel.
    Je m'explique. Quatre parties se détachent du film.
    1 - Les préliminaires
    2 - Un premier orgasme
    3 - De nouveaux préliminaires
    4 - Un deuxième orgasme intense et foudroyant

    Je n'irai pas plus loin dans l'analyse pour ne pas dévoiler l'intrigue, la sortie nationale étant prévue mercredi prochain.

    Pour résumer et vous faire saliver, Tarantino parle de cul, en montrant seulement des "booties" couverts et des pieds  nus  (fantasme de Quentin) et échappe ainsi au x-rated.


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  •  
    Cannes c'est donc terminé.
    Je ne ferai aucun commentaire sur le palmarès car sur les 22 films en compétition, seuls trois sont sortis sur les écrans. Trois films que j'ai vu durant le week end.
    Zodiac de David Fincher
    Le Scaphandre et le Papillon de Julian Schnabel
    Les Chansons d'Amour de Christophe Honoré

    Trois oeuvres ayant pour point commun un même sujet à mon avis (et pas le même thème, attention): le processus d'écriture cinématographique.
    Zodiac pose les questions suivantes : un scénario s'écrit-il en piochant des éléments dans le réel ou bien à l'inverse, le réel est-il la conséquence de ce que nous avons pu voir sur les écrans? Qui est le metteur en scène? L'acteur qui propose sa vision de la vie? Ou bien, le spectateur agissant en conséquence de ce qu'il vient de voir? Et en l'occurence dans Zodiac, le policier ou le tueur?
    Schnabel utilise lui la vision réduite de son personnage victime d'un accident vasculaire pour mettre en forme son film. Le procédé est simpliste et pas tout neuf il est vrai. Sorte de "Johnny got his gun" des années 2000. Sauf que le film, s'inscrit dans son époque, utilisant les différents codes de l'art visuel. Certaines scènes sont à cheval entre cinéma et art vidéo (tiens, tiens, ca me rappelle quelqu'un...).
    Honoré enfin s'interroge sur l'histoire et les formes du cinéma. Il choisit une forme "démodée" (la comédie musicale) pour raconter (chanter?) une histoire d'amour moderne. Il en ressort une vision de Paris extrêmement nouvelle, étriquée, avec comme seul point haut, la Bastille. Mais, il nous apprend surtout à rendre hommage aux auteurs du passé (en l'occurence Demy) sans les copier.

    Ce que j'ai vu de Cannes, c'est donc un festival qui s'interroge sur son propre contenu, sur sa place dans l'art et dans le monde.
    Ce que je retire du palmarès, c'est un festival qui cherche à déplacer les frontières du cinéma.
    Ce que je retire de Cannes (n'en déplaise à Mac Léon), c'est un cinéma qui pense, qui vit, qui évolue, qui ne se prend pas au sérieux parfois. Mais un cinéma bien loin des attentes du public et c'est tant mieux! Je rappelle que Les Bronzés et Camping ont fait un carton l'année dernière...
    Et ce que je retire de Cannes ... c'est Asia Argento...


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  • Je t'ai laissée à l'arrière de la voiture officielle palmée. Crevée. Tes vêtements sentaient la clope. Tu étais presque nue. Tu as posée pour moi. La preuve...

    Pourquoi m'as tu accompagné à l'aéroport?

    Tu n'as même pas parlé durant le trajet. Tu ne m'as pas regardé non plus.
    Et pourtant, tu m'avais remarqué. J'ai passé la nuit à côté de tes platines. J'ai bu des litres de vodka/piper. Je t'ai même allumé quelques clopes. Nous nous sommes croisés en fin de soirée dans les chiottes. Tu étais chez les Gents pendant que je vomissais dans l'urinoir. Y avait quoi dans la clope que tu m'as offerte?
    Si j'avais eu les cheveux longs, tu me les aurais tenus. J'en suis sûr...

    Je ne sais même pas pourquoi je prends l'avion avec un paquet de Marlboro italien. 

    The rules are all wrong
    Every perversion is justified
    They honestly believe dead bodies
    Anything goes around here

    "Asia
    Je suis confus
    Asia
    Je vibre"


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